in

“Fanny marche”, un exercice de liberté | Réalisé par Alfredo Arias et Ignacio Masllorens

PROMENADE DE FANNY – 7 points
(Argentine-France/2021)
Adresse: Alfredo Arias et Ignacio Masllorens
Scénario: Airs d’Alfredo
Durée: 82 minutes
Interprète: Alejandra Radano, Nicola Constantino, Marcos Montes, Fabian Minelli, Marta Lubos, Manuel Martines Sobrado et Adriana Pegueroles.
Première représentation dans la Salle Lugones du Théâtre San Martín.

“La mort m’a appelé le 18 mars 1971. Ils m’ont sorti de la maison pieds nus enveloppé dans un drap et ont monté la garde à Malabia. A cette époque on disait : ‘Fanny Navarré Il était adolescent quand il a commencé à recevoir des applaudissements. Fanny Navarro avait 34 ans lorsqu’elle a perdu sa renommée. Fanny Navarro n’avait que 51 ans lorsqu’elle s’est laissée mourir. Alexandra Radan fait cette courte notice biographique sur cette actrice oubliée qui la punit persécution de la révolution de libération pour sa loyauté péroniste, maudite pour son dévouement total aux mandats et aux désirs de Eva Péronson amie proche et, grâce à son histoire d’amour avec Juan Duarte, également belle-sœur occasionnelle.

On pourrait alors le penser Fanny s’en va est un biopic à utiliser par ceux qui ont franchi les principales étapes – positives et négatives – de la vie de la personne honorée de votre tour. mais rien d’autre: Le premier film national de l’artiste français aux multiples facettes Alfredo Arias – co-réalisé avec le réalisateur Ignacio Masllorens – dépeint Navarro à travers un appareil que vous possédez liberté absolueC’est l’idée d’une personne qui se consacre au théâtre, à la musique et à la danse depuis des décennies.

https://content.jwplatform.com/previews/pUw2YoWT-buQgiLVC

Création dans le cadre du Concours international des dernières Bafici, Fanny s’en va est l’un de ces films dont le ton ressemble à celui de son protagoniste : Si la vie de Navarro en était une mélodrame tragiquela deuxième collaboration entre Arias – qui, comme Navarro, a payé cher son appartenance à la vision du monde péroniste – avec Masllorens après le moyen métrage Bonjour Andy ? (dans ce cas aussi avec Radano dans la peau d’une actrice Joan Crawford) s’approprie les codes de ce genre pour construire un exemple complet de la parabole ascension-chute-oubli d’une actrice emblématique de son temps. Une parabole floue, insaisissable, inclassable vu que c’est un film des croix toutes sortes.

Traversée disciplinespuisqu’ils coexistent avec un registre agissant de théâtre, avec une attention consciente à l’artificialité, avec une mise en scène engagée pour le cinéma. Traversée formats, avec la froideur des images numériques entrecoupées d’autres images granuleuses typiques du film 16 mm. Traversée enregistrements, compte tenu de la coexistence entre archives audiovisuelles de programmes d’information et scènes de fiction. et traversée de temporalités, avec une avenue Corrientes actuelle témoin des promenades en noir et blanc d’une galerie diversifiée de personnages extrapolés du passé. À cause de ce Fanny s’en va le lit comme une élégie au centre-ville de Buenos Aires qui, au-delà de son impérissable aura nocturne et bohème, s’est muée en l’empreinte cosmopolite d’une carte postale touristique destinée à l’exportation.

Fanny (Radano) marche d’un bord à l’autre, à la rencontre des hommes et des femmes qui ont façonné sa vie. Avec sa mère (Marta Lubos) et avec la Première Dame la chargeant de l’Athénée Culturel Eva Perón pour prouver son héritage artistique. Aussi avec son frère, le très colibri Jean Duarte; avec le Secrétaire d’Etat à la Presse et à la Diffusion Raul Alexandre Apold et même avec Juan Domingo Peron le même qui a donné le coup de pouce à l’actrice après la mort de sa femme, lui donnant le premier élan vers l’oubli, la marginalisation et la persécution qui ne fera que l’intensifier après le coup d’État de 1955.

Masllorens et Arias – qui, comme Navarro, ont payé cher son affiliation partisane – surconstruisent une métaphore à petite échelle et avec un large éventail de moyens visuels et narratifs choc des fanatismes qui bloque toute trace d’évolution idéologique. Parce qu’à la fin est le Antinomie péronisme-anti-péronismeloin de prendre sa retraite, reste une colonne vertébrale de la construction politique de l’Argentine contemporaine.

Ferrari est entrée dans l’ère des SUV et l’a fait par la porte d’entrée

Sera-ce le dernier ? : La 7ème génération d’un classique de tous les temps est née